Cristaux de nuit
Le thème qui rassemble les textes réunis ici est celui de la langue même, son désir de traduire en mots ce qu'il faut arracher au silence. "Toute parole tue est reposoir d'obscurité", écrit l'auteur dans sa préface en citant R. Char. Ainsi, les pages consacrées au fleuve nous ouvrent un imaginaire poétique où la parole nous invite à questionner l'apparence du monde, à écouter au fond de nous le murmure des mots d'avant toute parole et le temps d'avant toute mémoire. Cette parole s'essayant encore, en d'autres pages, à épouser le mouvement de la pensée dans les tâtonnements de l'acte poétique, les vertiges de son errance, nous entraîne dans les dédales de son cheminement, au bord de l'indicible même où toute langue se dissout, tout langage s'effondre.
Poésie qui questionne et qui se questionne, cette démarche est celle d'un poète dont l'écriture, qui peut être solaire ou plus sombre, lyrique ou sobre tour à tour, s'attache à cerner l'essentiel de ce que lui ouvre sa quête.
Poésie qui questionne et qui se questionne, cette démarche est celle d'un poète dont l'écriture, qui peut être solaire ou plus sombre, lyrique ou sobre tour à tour, s'attache à cerner l'essentiel de ce que lui ouvre sa quête.