La Grande Pestilence
556. Bien âpre est en Saxe l’existence des gueux qui s’échinent en pure perte à tirer leur subsistance de la terre, surtout depuis que le leude Gernot les a abandonnés à leur sort bien contre son gré. Or, pour un peu, on pourrait croire qu’icelui est parvenu à s’échapper de l’enfer dans lequel Clotaire l’avait précipité. Car non seulement l’homme qui s’approche de la villa lui ressemble trait pour trait, mais il proclame haut et fort qu’il souhaite venir en aide aux miséreux comme l’avait fait son frère aîné. Aussi, quand il vient s’installer à sa place, nul n’y trouve à redire, pas même l’évêque Brandegar à qui le domaine avait échu par décision royale. Survient alors un étranger qui se fait fort de couvrir la contrée de richesses au prix de quelques menus sacrifices. Croyant voir leur salut dans sa proposition, tous s’attellent à la tâche sans barguigner. Las ! Les espoirs ne sont que feu de paille. Sous l’œil courroucé de Thor et de ses deux boucs, la contrée est mise à sac et très vite, bien des morts sont à déplorer. Mais qui accuser quand le sort et la maladie s’acharnent ? Est-ce pour autant la maladie qui a emporté le tanneur Brandulf ? Rien n’est moins sûr aux yeux de Mechthild la guérisseuse qui tentera de découvrir la vérité avec l’aide du druide Winnoch et du Père Eckhardt alors même que le moine rigoriste Swidbert semblera tout mettre en œuvre pour les égarer.
Quant à Clotaire, il a maille à partir avec l’Arvernie : voilà que Caton, qu’il se proposait de nommer à l’évêché de Tours, se rebiffe et exige d’exercer son ministère à Clermont. Et voilà que son fils préféré Chramne a mis sous sa coupe bon nombre de contrées du royaume bien que de vastes territoires lui aient d’ores et déjà été attribués. Ses frères vont donc devoir payer de leur personne pour tenter de le remettre dans le droit chemin tandis que, poussé par ses antrustions, le souverain devra se résigner à livrer de nouvelles batailles. Mais baste ! Est-ce donc si fâcheux si le butin de guerre s’en vient grossir le trésor ? Apparemment, le malheureux souverain ignore totalement que parfois, un cent d’abeilles vaut mieux que cent deniers...
De la série Les enquêtes Franques en 4 tomes :
Tome 1 : La Griffe du Diable
Tome 2 : Maison ardente
Tome 3 : La Roche féconde
Tome 4 : La grande Pestilence
Quant à Clotaire, il a maille à partir avec l’Arvernie : voilà que Caton, qu’il se proposait de nommer à l’évêché de Tours, se rebiffe et exige d’exercer son ministère à Clermont. Et voilà que son fils préféré Chramne a mis sous sa coupe bon nombre de contrées du royaume bien que de vastes territoires lui aient d’ores et déjà été attribués. Ses frères vont donc devoir payer de leur personne pour tenter de le remettre dans le droit chemin tandis que, poussé par ses antrustions, le souverain devra se résigner à livrer de nouvelles batailles. Mais baste ! Est-ce donc si fâcheux si le butin de guerre s’en vient grossir le trésor ? Apparemment, le malheureux souverain ignore totalement que parfois, un cent d’abeilles vaut mieux que cent deniers...
De la série Les enquêtes Franques en 4 tomes :
Tome 1 : La Griffe du Diable
Tome 2 : Maison ardente
Tome 3 : La Roche féconde
Tome 4 : La grande Pestilence
josse