Le tireur de sable
Quand on est un petit parisien de dix ans, venant passer ses grandes vacances en Touraine, dans un petit village des bords de l'Indre, on s'attend à y retrouver son ami, comme chaque année, pour vivre de nouvelles aventures.
Mais quand on découvre son absence, on se sent terriblement seul, très loin d'imaginer qu'une rencontre va bouleverser le cours de notre vie... toute notre vie...
Ce livre est le témoignage de cette rencontre.
Mais c'est aussi la mise en mots, d'une passion pour la rivière...
Extrait :
Il faisait encore nuit quand nous nous élançâmes sur la rivière. Une vive fraîcheur saisissait nos joues et nos oreilles, nos doigts étaient encore gourds, mais nos yeux brûlaient déjà d'impatience à tirer les cordeaux enfouis. Et puis, derrière moi, au fond de la barque, reposait un grand sac de toile que je n'avais jamais vu, un grand sac de toile qui laissait entrevoir un instant magique, du moins l'espérais-je de toute mon âme.
Critiques :
C'est un livre sans prétention qui est arrivé ce matin dans nos bureaux. Un « petit roman », ainsi que l'expliquait son auteur, Pierre Cousin, sans mot attenant. Mais il est à croire que ce n'est pas forcément dans les plus beaux paquets que l'on trouve les plus jolis cadeaux. Car celui que nous offre cet instituteur est d'une sensibilité douce, avec quelques faiblesses certes, mais dont la générosité est perceptible à chaque page. C'est l'histoire d'un petit Parisien, Louis, qui passe ses vacances dans un village de Touraine, au bord de l'Indre, chez sa tante Jeanne. Cette année-là, il revient sur les lieux qui le bercent continuellement depuis l'enfance, dans l'attente de retrouver son ami René. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que le séjour qu'il s'apprête à passer sera en tout point différent de ceux qu'il a connus auparavant... Ce récit dépouillé, où l'Indre est omniprésente, est aussi celui d'une rencontre magnifique qui a, visiblement, poursuivi le narrateur jusqu'à aujourd'hui. Pierre Cousin n'a pas oublié Augustin ? Qu'il se rassure : nous ne sommes pas prêts de l'oublier non plus.
Le magazine de la Touraine N° 127 de juin 2013
Le petit Parisien Louis vient passer ses vacances chez sa tante Jeanne. Il se fait une joie de retrouver son copain René, pour des parties de pêche à deux. Mais cette année-là, point de René. Louis traîne alors son amertume, et ses cannes à pêche, au bord de l'Indre. Il y rencontre un vieil homme, le père André, qui, bourru et peu amène, se laisse amadouer par ce petit Parigot qui aime la pêche autant que lui. Il lui apprend à connaître « sa rivière », lui qui était Le tireur de sable et qui vit en osmose avec l'eau. Laissez-vous prendre par le récit de cette rencontre initiatique entre un jeune garçon en devenir et un vieil homme en fin de vie : un beau petit livre empreint d'humanité et d'amour de la nature.
La Bouinotte, le magazine du Berry N° 127 du printemps 2014
Une ode à la nature, aux petites joies simples, à l'amitié intergénérationnelle qui transmet les savoirs d'autrefois et la sagesse de toujours. Tireur de sable : un métier tombé dans l'oubli que le vieil Augustin est heureux d'expliquer au petit Louis. Sur sa longue barque noire ("une grande toue de Loire, au fond bien plat") qu'il manoeuvre avec une "perche tordue", "il sortait le sable du fond de la rivière à l'aide d'une pelle percée de petits trous, pour le vendre à ceux qui en avaient besoin." Face à la curiosité enthousiaste du garçonnet, Augustin ouvre "la grande boîte de ses souvenirs", évoquant "ces temps anciens et pourtant pas si reculés que ça". S'il est "un peu triste que ce métier ait disparu, comme tant d'autres", il est conscient que c'est "la loi du progrès", et heureux qu'il y ait encore des enfants pour s'en émerveiller. Ceux-ci étaient d'ailleurs "peut-être plus heureux à l'époque qu'ils ne le sont aujourd'hui"... Louis est en effet un peu délaissé par ses parents divorcés. Sa mère "n'est jamais là" et il ne reçoit pas souvent de nouvelles de son père : "Je suis toujours tout seul à la maison"... C'est certainement pour cela qu'il est autant attachée à tante Jeanne, "pleine de cet amour et de cette tendresse que ma mère avait tant de mal à me donner". Et la vieille dame, "si seule d'habitude", le lui rend bien. Augustin lui fait aussi immédiatement une place à ses côtés, partageant tous ses petits secrets de pêcheur. Surtout, il apprend à Louis à savourer chaque instant offert par la nature, une balade en barque, une partie de pêche, la contemplation de l'aurore au-dessus de l'eau, sur cette rivière qu'il chérit tant et ne quitte pas de la journée. Entre ces deux-la, la complicité se tisse rapidement, au fil de chapitres courts et de dialogues nombreux donnant un semblant de rythme à ces journées contemplatives (bien que remplies !). Augustin perçoit d'emblée le chagrin de Louis ("C'est si dur la vie, là-bas, à Paris ?") et lui glisse quelques sages conseils l'air de rien. Des conseils que le petit garçon saura mettre à profit : "Finalement, Augustin avait eu raison. En me laissant un peu aller. En donnant de moi-même. Je m'étais ouvert aux autres." Ainsi, même si le temps passé ensemble a été éphémère, il aura marqué le petit Louis pour toute la vie. Un roman revigorant comme une bouffée d'air frais ! Lien : https://www.takalirsa.fr/le-tireur-de-sable/ , le 17 juillet 2018
Mais quand on découvre son absence, on se sent terriblement seul, très loin d'imaginer qu'une rencontre va bouleverser le cours de notre vie... toute notre vie...
Ce livre est le témoignage de cette rencontre.
Mais c'est aussi la mise en mots, d'une passion pour la rivière...
Extrait :
Il faisait encore nuit quand nous nous élançâmes sur la rivière. Une vive fraîcheur saisissait nos joues et nos oreilles, nos doigts étaient encore gourds, mais nos yeux brûlaient déjà d'impatience à tirer les cordeaux enfouis. Et puis, derrière moi, au fond de la barque, reposait un grand sac de toile que je n'avais jamais vu, un grand sac de toile qui laissait entrevoir un instant magique, du moins l'espérais-je de toute mon âme.
Critiques :
C'est un livre sans prétention qui est arrivé ce matin dans nos bureaux. Un « petit roman », ainsi que l'expliquait son auteur, Pierre Cousin, sans mot attenant. Mais il est à croire que ce n'est pas forcément dans les plus beaux paquets que l'on trouve les plus jolis cadeaux. Car celui que nous offre cet instituteur est d'une sensibilité douce, avec quelques faiblesses certes, mais dont la générosité est perceptible à chaque page. C'est l'histoire d'un petit Parisien, Louis, qui passe ses vacances dans un village de Touraine, au bord de l'Indre, chez sa tante Jeanne. Cette année-là, il revient sur les lieux qui le bercent continuellement depuis l'enfance, dans l'attente de retrouver son ami René. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que le séjour qu'il s'apprête à passer sera en tout point différent de ceux qu'il a connus auparavant... Ce récit dépouillé, où l'Indre est omniprésente, est aussi celui d'une rencontre magnifique qui a, visiblement, poursuivi le narrateur jusqu'à aujourd'hui. Pierre Cousin n'a pas oublié Augustin ? Qu'il se rassure : nous ne sommes pas prêts de l'oublier non plus.
Le magazine de la Touraine N° 127 de juin 2013
Le petit Parisien Louis vient passer ses vacances chez sa tante Jeanne. Il se fait une joie de retrouver son copain René, pour des parties de pêche à deux. Mais cette année-là, point de René. Louis traîne alors son amertume, et ses cannes à pêche, au bord de l'Indre. Il y rencontre un vieil homme, le père André, qui, bourru et peu amène, se laisse amadouer par ce petit Parigot qui aime la pêche autant que lui. Il lui apprend à connaître « sa rivière », lui qui était Le tireur de sable et qui vit en osmose avec l'eau. Laissez-vous prendre par le récit de cette rencontre initiatique entre un jeune garçon en devenir et un vieil homme en fin de vie : un beau petit livre empreint d'humanité et d'amour de la nature.
La Bouinotte, le magazine du Berry N° 127 du printemps 2014
Une ode à la nature, aux petites joies simples, à l'amitié intergénérationnelle qui transmet les savoirs d'autrefois et la sagesse de toujours. Tireur de sable : un métier tombé dans l'oubli que le vieil Augustin est heureux d'expliquer au petit Louis. Sur sa longue barque noire ("une grande toue de Loire, au fond bien plat") qu'il manoeuvre avec une "perche tordue", "il sortait le sable du fond de la rivière à l'aide d'une pelle percée de petits trous, pour le vendre à ceux qui en avaient besoin." Face à la curiosité enthousiaste du garçonnet, Augustin ouvre "la grande boîte de ses souvenirs", évoquant "ces temps anciens et pourtant pas si reculés que ça". S'il est "un peu triste que ce métier ait disparu, comme tant d'autres", il est conscient que c'est "la loi du progrès", et heureux qu'il y ait encore des enfants pour s'en émerveiller. Ceux-ci étaient d'ailleurs "peut-être plus heureux à l'époque qu'ils ne le sont aujourd'hui"... Louis est en effet un peu délaissé par ses parents divorcés. Sa mère "n'est jamais là" et il ne reçoit pas souvent de nouvelles de son père : "Je suis toujours tout seul à la maison"... C'est certainement pour cela qu'il est autant attachée à tante Jeanne, "pleine de cet amour et de cette tendresse que ma mère avait tant de mal à me donner". Et la vieille dame, "si seule d'habitude", le lui rend bien. Augustin lui fait aussi immédiatement une place à ses côtés, partageant tous ses petits secrets de pêcheur. Surtout, il apprend à Louis à savourer chaque instant offert par la nature, une balade en barque, une partie de pêche, la contemplation de l'aurore au-dessus de l'eau, sur cette rivière qu'il chérit tant et ne quitte pas de la journée. Entre ces deux-la, la complicité se tisse rapidement, au fil de chapitres courts et de dialogues nombreux donnant un semblant de rythme à ces journées contemplatives (bien que remplies !). Augustin perçoit d'emblée le chagrin de Louis ("C'est si dur la vie, là-bas, à Paris ?") et lui glisse quelques sages conseils l'air de rien. Des conseils que le petit garçon saura mettre à profit : "Finalement, Augustin avait eu raison. En me laissant un peu aller. En donnant de moi-même. Je m'étais ouvert aux autres." Ainsi, même si le temps passé ensemble a été éphémère, il aura marqué le petit Louis pour toute la vie. Un roman revigorant comme une bouffée d'air frais ! Lien : https://www.takalirsa.fr/le-tireur-de-sable/ , le 17 juillet 2018
Cousin