Ivre de tristesse
Les mots sont si difficiles à dire, ton corps a pris le relais, la douleur est si difficile à contenir, tu as dessiné des plaies et tu y as mis tout ton cœur, toute ta force, toute ta volonté.
Il fallait brouiller les pistes, anesthésier ton cerveau si dynamique afin que personne n'accède à ta tristesse.
Il t'en a fallu de l'audace pour entreprendre l'ascension vers les tourments noirs, l'euphorie illusoire, l'inépuisable recommencement.
Il t'en a fallu du courage pour faire face au jour sans fin, à ton reflet dans la flaque de boue, à ta solitude mortifère.
- Léo qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je suis triste, maman.
Il fallait brouiller les pistes, anesthésier ton cerveau si dynamique afin que personne n'accède à ta tristesse.
Il t'en a fallu de l'audace pour entreprendre l'ascension vers les tourments noirs, l'euphorie illusoire, l'inépuisable recommencement.
Il t'en a fallu du courage pour faire face au jour sans fin, à ton reflet dans la flaque de boue, à ta solitude mortifère.
- Léo qu'est-ce qu'il se passe ?
- Je suis triste, maman.
Amy Gibert Vaucelles