« Charles le Victorieux ». Ainsi Charles de Valois est-il nommé sur son portrait officiel peint par Jean Fouquet. Pourtant, l’homme représenté en majesté a une figure terne et un regard triste. Il faut reconnaître que sa vie et son règne ne furent pas de tout repos. Né en pleine Guerre de Cent ans, sa paternité contestée par sa propre mère, la France envahie par les Anglais, rien dans la première partie de son existence ne justifie ce titre solennel. Cette vie chaotique et sombre est éclairée en permanence par la présence de plusieurs femmes qui veillent sur lui et sur son règne. Yolande d’Aragon, sa belle-mère, le soutient en toute circonstance, publiquement ou en secret. Jeanne d’Arc, la lumineuse guerrière,le mène se faire sacrer à Reims. Agnès Sorel, la dame de Beauté, lui redonne confiance et ne cesse de l’aider à porter la Couronne de France, au bénéfice du royaume.
Le règne de Charles VII s’avère positif. La France est définitivement débarrassée de l’occupant, la paix s’installe en cette fin de Moyen Âge, le pays va pouvoir s’ouvrir à la Renaissance. C’est dans ce parcours semé d’embûches, dont l’essentiel est tracé en Val de Loire, que Pascal Dubrisay nous entraîne.
Souvenez-vous, il y a six cents ans, Charles devenait « le Victorieux ».